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Un trésor de poésie : Chaumont sur Loire

Chaumont à la tombée de la nuit.
Chaumont à la tombée de la nuit

Depuis le Samedi 24 Mai 2014, le Château de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) se métamorphose à la tombée de la nuit grâce à une mise en lumière de ce Château de la Loire.

Désormais, chaque soir, après le coucher du soleil, les spectateurs pourront découvrir le Château de Chaumont mis en lumière afin qu’il « ne soit pas absent des paysages la nuit », comme l’explique Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Lorsque la nuit tombe sur le Val de Loire, entre chien et loup, le Château de Chaumont-sur-Loire passe du blanc au vert et une multitude d’autres couleurs. Un défilé coloré qui enchante petits et grands. Un spectacle qui pourra se découvrir lors des visites du Domaine, du Château et du Festival des Jardins de Chaumont 2014, mais aussi depuis les bords de Loire, que domine majestueusement le monument.
Comme le précise la directrice, « Nous voulions une illumination à la fois pleine de délicatesse, de poésie et d’élégance. Le travail réalisé est très subtil car les lumières, chaudes ou froides épousent l’architecture ». A noter que ces éclairages prennent en compte les préoccupations environnementales, grâce à l’utilisation de diodes électroluminescentes qui a réduit la consommation énergétique.

Le concepteur lumière Sylvain Bigot explique le processus de création du concept de mise en lumière du château de Chaumont sur Loire. Madame Chantal Colleu Dumond, la directrice du festival des jardins de Chaumont sur Loire et du domaine de Chaumont sur Loire souligne l’importance de cette mise en lumière sur l’expérience vécue par les visiteurs et l’atmosphère que cela apporte à la ville.

Chaumont sur Loire et ses jardins
Chaumont sur Loire et ses jardins

Chaumont-sur-Loire a sa longue et remarquable histoire, ..
« Au Xe siècle, Eudes Ier, comte de Blois, fait construire une forteresse pour protéger la ville de Blois contre les attaques des comtes d’Anjou. Le chevalier normand Gelduin reçoit Chaumont et consolide la forteresse. Sa petite-nièce, Denise de Fougères ou de Pontlevoy, ayant épousé en 1039 Sulpice Ier d’Amboise, le château passe dans la famille d’Amboise pour cinq siècles……. « 

Le château de Chaumont-sur-Loire, qui domine la Vallée de la Loire classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, illustre à la fois l’architecture défensive de l’époque gothique et l’architecture d’agrément de la Renaissance. Catherine de Médicis, propriétaire du Château et grande admiratrice de Nostradamus et de Ruggieri dont elle fera son astrologue personnel, le cèdera par la suite à Diane de Poitiers. Le château connait aux XIXème et XXème siècles une intense période de bouillonnement …mais nous allons y revenir, .. !!! Passons d’ abord aux jardins !!!

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS : thème 2014 – Les péchés capitaux.

Depuis 1992, le Festival International des Jardins est un laboratoire de la création contemporaine dans le domaine des jardins et de la création paysagère dans le monde. A la fois mine d’idées et pépinière de talents, le Festival redynamise l’art des jardins et intéresse le public et la profession en présentant de nouveaux fleurissements, de nouveaux matériaux, des idées et des approches novatrices.
La diversité, la créativité et la qualité des projets ont contribué à établir la réputation mondiale du Festival qui est devenu un rendez-vous incontournable pour la présentation des travaux d’une nouvelle génération de paysagistes.
Le Parc de 10 hectares des « Prés du Goualoup » créé en 2012 accueille des jardins pérennes liés aux grandes civilisations du jardin.

Le jardin des péchés virtuels

« Le XXIème siècle hésite souvent entre le réel et le virtuel. Les péchés capitaux ont aujourd’hui une tout autre réalité que celle qu’ils avaient autrefois. Pour les concepteurs de ce jardin, c’est le monde de la « virtualité » contemporaine qui constitue le péché suprême..
En mettant en scène un conflit d’ espace « nature/image » et une expression de « débordement/retenue » ce jardin propose une joyeuse illustration d’ un purgatoire et d’ un paradis réconciliés.
Avancez-vous sur le plancher jusqu’ au fond du jardin pour contempler et méditer sur les excès de notre siècle. Vous serez alors , sur la droite , plongé dans un Eden fait de végétaux libres et ondulants , et sur la gauche , vous découvrirez deux grandes ailes photographiques et colorées, mémoire d’ un ange déchu tombé dans une belle nature sauvage ? Ces ailes illustrent nos péchés de fiction , tableau où s’ exprime une nouvelle nature magique et hallucinée.

Lys des incas.

Tous  les jardins , quel que soit leur thème , comportent une grande variété de fleurs, je n’ en rapporte que quelques photos !! .. Elles sont toutes magnifiques , .. ici le lys des Incas.

Ces paradis verts sont souvent curieux ou ludiques, parfois futuristes ou farfelus. Imaginez-vous pénétrer dans un jardin d’arbres peints en bleus, probablement par Merlin. Les branches de cette forêt incongrue se reflètent dans l’étang et ajoutent à la magie du lieu. Laissez-vous transporter dans un autre paysage : un jardin en spirale où règne la tomate….
Tels sont ces étonnants jardins, très différents, du plus simple au plus rocambolesque, qui vous invitent, chaque année, à découvrir leurs mystères.

Lagenaria siceraria

Je n’ aurai jamais pensé que ce fut la fleur de la calebasse, ou gourde.C’ est une plante herbacée annuelle de la famille des Cucurbitacées, cultivée comme plante potagère pour son fruit, la calebasse, parfois consommée à l’état frais comme légume ou plus souvent utilisée à l’état sec pour fabriquer divers objets. Elle est originaire d’Afrique (Zimbabwe).

Bougainvillier

Certaines de ses espèces sont appelées bougainvillée (féminin) ou bougainvillier (masculin), notamment Bougainvillea glabra, Bougainvillea spectabilis et Bougainvillea buttiana.

Le premier spécimen de l’une de ces espèces a été découvert par le botaniste Philibert Commerson au Brésil lors de l’expédition autour du monde dirigée par l’explorateur français Louis Antoine de Bougainville. Commerson rend alors hommage à Bougainville en nommant le genre Buginvillaea, orthographe par la suite rectifiée en Bougainvillea.

Revenons à l’ histoire du château

Chaumont sur Loire et les jardins

L’histoire du château de Chaumont-sur-Loire débute vers l’an 1000. C’est Eudes 1er, comte de Blois, qui fait bâtir la forteresse sur le coteau dominant le fleuve, conçu pour surveiller la frontière entre les comtés de Blois et d’Anjou. Le château passe ensuite aux mains de Sulpice 1er d’Amboise en 1054 et restera dans la famille d’Amboise pour 500 ans.

Chaumont sur Loire et ses jardins

A la Renaissance en 1550, la Reine Catherine de Médicis acquiert Chaumont-sur-Loire qui est considéré comme l’un des châteaux les plus rentables du Val de Loire et y reçoit des astrologues tels Ruggieri et Nostradamus. C’est à la mort du Roi Henri II, qu’elle se sépare du château au profit de son ancienne rivale Diane de Poitiers à qui elle reprend le château de Chenonceau.

En 1750, le château devient propriété de Jacques Donatien Leray. Ce sympathisant efficace de l’indépendance américaine y accueille Benjamin Franklin, l’artiste italien Jean-Baptiste Nini, qui dirige les deux manufactures fondées par Leray dans l’enceinte du domaine et qui représentera ce « père fondateur » des Etats-Unis sur ses médaillons.

Le pont levis

La porte d’entrée précédée d’un double pont-levis est enserrée par deux grosses tours rondes, massives, dotées de mâchicoulis et de chemins de ronde. Contrairement à l’usage, le donjon central est abandonné au profit de la tour ouest, dite tour d’Amboise, destinée à planter l’étendard du seigneur des lieux.
Pendant quarante ans, le château connaît une époque fastueuse durant laquelle les Broglie donnent fêtes et réceptions, en menant une vie luxueuse. Finalement, des revers de fortune obligent la princesse de Broglie à vendre Chaumont en 1938 à l’État qui l’affecte au service des Monuments historiques.

La cour du château

La cour intérieure du château.
En 1803, Napoléon 1er impose l’exil à l’opposante qu’est Germaine de Staël qui peut profiter toutefois de l’hospitalité de son ami Leray fils pour séjourner à Chaumont-sur-Loire d’avril à août 1810, afin de surveiller l’impression de son livre, « De l’Allemagne », à Tours.
En 1875, à l’âge de 17 ans, Marie-Charlotte-Constance Say, richissime héritière du sucrier Louis Say, tombe sous le charme du château et l’achète. Elle se marie la même année avec le prince Henri-Amédée de Broglie. Dès lors et pendant un demi-siècle, la fastueuse demeure devient le cadre de fêtes somptueuses rassemblant rois et reines de toute l’Europe.

La chambre dite de Ruggieri

LA CHAMBRE DITE DE RUGGIERI

La chambre dite de Ruggieri est ainsi nommée en raison d’un signe figurant sur le manteau de la cheminée : la lettre grecque delta –initiale de Diane– et trois cercles ou trois lunes pleines.

LA CHAMBRE DITE DE RUGGIERI
Cette sculpture a d’abord été interprétée comme un signe cabalistique de Ruggieri, l’un des astrologues de la reine Catherine de Médicis, mais il pourrait être également une évocation de Diane de Poitiers, puisque dans la mythologie romaine, Diane est la déesse lunaire.
Un lit à ciel suspendu de la fin du XVIIe siècle, un portrait présumé de Cosimo Ruggieri du XVIIe siècle et un cabinet ouvrant à un tiroir et ceinture, avec un abattant à serrure daté du premier quart du XVIIe siècle, complètent l’aménagement de cette chambre. Cette pièce présente une cheminée polychrome du XVIe siècle, qui rappelle que toutes les cheminées étaient autrefois peintes, et des murs construits à la fois en brique et en pierre, selon un procédé courant au début du XVIe siècle.

Chambre de Catherine de Médicis

LA CHAMBRE DITE DE CATHERINE DE MEDICIS

Ancienne chambre d’apparat,
.. elle présente la plus ancienne tapisserie conservée dans les collections du château, tissée à Tournai à la fin du XVe siècle (L’Histoire de Persée et de Pégase).
On peut également remarquer le portrait en pied de Catherine de Médicis (copie réalisée au XIXe siècle), une tapisserie de la manufacture des Flandres de la fin du XVIe siècle (L’Histoire de David et Abigail) ainsi qu’un remarquable lit du XIXe siècle, de style Henri II, très richement sculpté de figures, mascarons, cornes d’abondance, guirlandes de lauriers et fruits.

La tête du dossier est épaulée de sirènes en demi-relief et surmontée d’une amazone et d’un guerrier constituant les montants du baldaquin.

L’agencement de cette salle est également constitué d’une chaire du XVIe siècle présentant sous une arcade un héron avalant une anguille, sous deux licornes affrontées tenant un écu ainsi qu’une armoire située à proximité du lit dont la façade datée du XVe siècle évoque une iconographie caractéristique de cette période : au registre supérieur, les trois vertus théologales -foi, espérance, charité- et les quatre saisons ; au registre inférieur, les cinq sens.

Salle du conseil

LA SALLE DU CONSEIL

La salle du conseil possède un exceptionnel carrelage de Majolique du XVIIe siècle, acquis par la famille de Broglie et provenant du palais Collutio de Palerme en Sicile. Une table à allonges à l’italienne du XVIe siècle, une taque de cheminée de la fin du XVIIe siècle provenant du château de Ménars (situé à proximité de Blois), ainsi qu’un tableau figurant Diane de Poitiers (XIXe siècle) enrichissent l’agencement de cette pièce.
La Tenture des Planètes et des Jours a été tissée en 1570 dans les ateliers du maître lissier Martin Reymbouts. Constituée de huit tapisseries, cette tenture a pour thème principal l’astrologie. Chaque divinité de l’antiquité romaine, correspondant à un jour de la semaine et à une planète, est assise dans un char symbolisant le déplacement des astres. Le char possède dans ses roues un ou plusieurs signes du zodiaque, et est tiré par un animal fantastique ou réel en relation avec la divinité. On peut identifier à partir de la droite de la cheminée Diane, Saturne, Apollon, Vénus, Mars, un fragment d’une autre tapisserie provenant de l’atelier de Martin Reymbouts Le Mariage, Mercure et Jupiter.

 Des artistes dans la partie non restaurée du château

Sarkis

SARKIS

« Ailleurs Ici », l’œuvre originale de Sarkis au Domaine de Chaumont-sur-Loire s’enrichit de 40 vitraux. Présentée à partir du 8 avril 2014, cette série inédite vient prolonger le parcours, inauguré en 2011 avec 32 premières oeuvres.

Sarkis a conçu ce parcours de lumière comme un cheminement initiatique et mental à travers lequel le visiteur construit sa propre histoire. Ses productions, d’un profond humanisme, consistent en des mises en scène composées d’objets, sculptures, aquarelles, photographies, films, créés par l’artiste lui-même, qui se nourrissent de références à l’histoire, la philosophie, les religions, les arts ou la géopolitique.
Les images, spécialement choisies et travaillées par l’artiste, trouvent leur place dans des espaces jusqu’alors non exploités du château, comme les appartements des invités, mais aussi dans la Tour d’Amboise, l’Office et les Cuisines.

Il place un vitrail devant les fenêtres de l’aile sud et de l’aile ouest du Château, dans les cuisines et l’Office.
Ces vitraux, dévoilant des images de vie et de mort, d’amour et d’architecture fixent dans l’instant des histoires passées et des visions futures.
Sarkis confronte des images de techniques anciennes, par exemple une photographie de mosaïque, avec une image de la vie quotidienne.La réalisation de cette nouvelle œuvre de Sarkis s’est organisée en deux temps………….(la suite , en dessous)..

En 2011, une trentaine de vitraux ont été conçus et installés devant les fenêtres de l’aile sud. En 2012, une deuxième série de vitraux prend place dans l’aile ouest, les cuisines et l’Office du Château.

 Des artistes dans la partie non restaurée du château

Orozco

OROZCO

Artiste en constant déplacement, sans atelier fixe, vivant entre le Mexique, les États-Unis et la France, Gabriel Orozco rejette les identifications nationales ou régionales et puise son inspiration dans les différents lieux où il vit et voyage. Il utilise une multiplicité de mediums et de supports différents pour concevoir et réaliser son œuvre. Passant de la photographie à la sculpture, de l’installation à la création numérique, recourant à des objets et des techniques très variés, grand voyageur, il se définit comme un promeneur, parvenant à exprimer avec une grande subtilité l’esprit du temps et des lieux dans lesquels il intervient.
C’est dans une démarche d’interrogation de l’histoire et de la mémoire du château qu’il se situe à Chaumont-sur-Loire. Sensible aux empreintes du temps, c’est aux fragments de tapisseries anciennes du château, usées par les années, palimpseste d’époques successives, dans les anciens appartements des invités du Prince et de la Princesse de Broglie, qu’il s’est intéressé, trouvant dans ces papiers peints aux élégants motifs floraux, la matrice d’une méditation subtile sur l’espace et le temps.
Fasciné par les papiers peints anciens qui ornaient les murs des appartements des invités du Prince et la Princesse de Broglie – derniers propriétaires privés du château – abandonnés depuis 1938 et ouverts pour les artistes contemporains depuis 2011, le grand artiste mexicain Gabriel Orozco, dans le cadre d’une commande spéciale de la Région Centre, s’est longuement imprégné du palimpseste des tapisseries subsistant sur ces murs anciens.
Son œuvre entière est marquée par la quête des traces, des empreintes des hommes et du temps.

Les « fleurs fantômes » qu’il présente à Chaumont-sur-Loire ravivent la mémoire en suspens, les bribes invisibles de vies éteintes, la densité du souvenir de moments disparus, que le visiteur ressentait confusément, sans distinguer l’origine de son émotion et que révèlent les toiles de Gabriel Orozco.

Sarkis

Orozco

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