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Cette légende est étroitement liée à celle du Monte Gargano, dans les Pouilles (Italie)… (voir l’ article).
Au début du VIIIe siècle, en 708, Aubert, évêque d’Avranches, suite à une apparition de l’archange Saint-Michel, reçoit l’ordre de construire un édifice dans lequel seraient loués les mérites de l’archange. Le pauvre évêque, croyant devenir fou, n’ose rien faire et décide d’attendre.
Une seconde fois l’archange lui apparaît, et Aubert doute toujours. Mais à la troisième apparition de l’archange plus aucun doute ne subsiste à l’esprit de l’évêque, car Saint-Michel, furieux de ne point avoir été écouté laisse à Aubert une preuve de son pouvoir: dans le crâne de l’évêque apparaît un trou circulaire…(voir l’ article)..
Dans toute la suite du reportage je ferai référence à cet excellent site sur le Mont.
(Pour débuter la visite du Mont par ce site , et accéder à tous les commentaires, vous allez à cette page , et vous la continuez , en accédant aux onglets, page précédente et suivante , au bas de la page).
Je me décidais donc de le visiter , encore une fois, .. mais on n’ est jamais lassé !!! .. et, ce 21/02/2015, .. était un jour de grande marée (coefficient de 118) !!
A 6h du matin j’ étais déjà dans la ruelle principale !! ???
Auparavant , j’ avais fait à pied tout le chemin , le service de bus ne fonctionnant qu’ à partir de 7h30.. La pluie et le vent m’ ont accompagné tout le long de ma marche sur le pont passerelle, .. quelques lumières commençaient à scintiller sur le Mont, . les moines ou moniales s’ activaient déjà !! … j’ étais seul … Les fourgonnettes d’ approvisionnement des hôtels restaurants commençaient à circuler, .. une , . puis deux, ..
Je vais attendre patiemment 7 h , pour m’ engouffrer dans le premier bistrot ouvert !! ..
Il n’ y avait pas foule, ce matin de grande marée, ..j’ étais un peu étonné,..Je crois que je me suis levé bien trop tôt !! ah! ah! … l’ accès au Mont n’ est fermé qu’ une heure avant la pleine mer, soit 7h 50, pour aujourd’hui !!!!!!!
La marée commence à submerger l’ accès au Mont , il est 8h07.
Le phénomène des grandes marées en bref :
Un coefficient de marée permet de donner une indication sur la différence de hauteur d’eau entre la pleine et la basse mer. Exprimé en centièmes, il est compris entre 20 et 120. Plus le coefficient est élevé et plus les marées sont grandes. Les coefficients supérieurs à 110 restent rares : moins de 2% de l’ensemble des marées, selon le Shom.
En 2014, le coefficient le plus important est monté à 115.
Le 21 mars prochain sera la première grande marée du siècle, avec un coefficient de marée de 119.
La dernière a eu lieu en 1997. Avant cette marée du siècle, de forts coefficients de marée allant jusqu’à 118 sont attendus dès vendredi 20 février. L’appellation «marée du siècle» est néanmoins un peu abusive, car le phénomène intervient tous les 18 ans environ.
(Sources)
Une nouvelle digue (1085 mètres), légèrement décalée vers l’Est, est prolongée par ce pont passerelle sur la partie finale du parcours (760 mètres sur l’eau avant d’arriver au pied des remparts). Un gué (120 mètres) permet d’accéder au village toute l’année, en dehors de quelques heures par an, lors de coefficients exceptionnels supérieurs à 110. Le Mont redeviendra alors une île, au milieu de son écrin d’eau.
Vous trouverez sur ce site , toutes les étapes du chantier.
Les portes de l’ Avancée et du Boulevard sont submergées.
Il est 9h26 et la marée se retire du gué.
Le cloître… le joyau du Mont. …
Magnifique jardin suspendu entre ciel et mer, le cloître était le lieu de promenade des moines.
Le cloître de l’abbaye du Mont Saint Michel, commencé par Thomas des Chambres et terminé en 1228, par Raoul de Villedieu est, dans son genre, une œuvre d’art unique au monde, par l’intérêt de sa structure et sa décoration.
Ce qui ressort tout d’abord de l’examen du plan, c’est le désir de donner au cloître la plus grande étendue possible, surtout en largeur. On remarque dans la galerie Sud, les deux travées d’arcatures géminées qui contiennent le lavatorium où les moines procédaient à la cérémonie du lavement de pieds. Dans cette même galerie, des soupiraux donnent de la lumière aux salles inférieures. La galerie Nord et percée de de petites baies donnant vue sur la mer dans la direction de Tombelaine.
Le génie des concepteurs du cloître tient dans la disposition des colonnettes placées en quinconce et formant ainsi une suite de trépieds soutenant ainsi plus aisément le poids de la voute. Ces colonnettes, en granitelle, ont été restituées à la fin du XIXème siècle par l’architecte Edouard Corroyer.
La pierre de Caen des arcades (écoinçons) à permis la réalisation d’un riche décor sculpté aux feuillages décoratifs pour la plupart et en face des portes des salles environnant le cloître, suivant la coutume monastique, un crucifix est figuré.
Il existe d’autres écoinçons remarquables comme, les armes de l’archevêché de Rouen tenue par un agneau, une scène de vendange, ou la première représentation connue de Saint François d’Assise .Sur la frise au dessus des écoinçons, les sculpteurs du cloître ont laissé leur visage . Le cloître était entièrement décoré de peinture qui à hélas aujourd’hui disparu, les quelques traces de peintures visibles aujourd’hui sont celle d’une sommaire réfection effectuée au XVIIème siècle.
Du côté Ouest, trois belles ouvertures étaient destinées à mettre en communication le cloître avec une salle du Chapitre qui ne fut jamais construite et à l’angle Nord-Ouest, une porte donne sur le Chartrier (lieux ou était conservé les documents administratifs de l’abbaye).
Le cloître vu du réfectoire.
Porte du réfectoire donnant sur le cloître.
Tombelaine , au travers d’ un vitrail du réfectoire.
C’est dans le Réfectoire que les moines se retrouvaient à chaque repas. Là, selon la règle de Saint-Benoît, les moines mangeaient dans un silence absolu. Seule la voix du moine chargé de lire les évangiles s’entendait à l’heure des repas.
Tombelaine : En 1137, Bernard Du Bec, abbé du Mont Saint Michel, fonda sur l’îlot de Tombelaine, un prieuré où trois moines vivaient en permanence.
Durant la guerre de Cent Ans, les Anglais s’emparèrent de l’îlot et le fortifièrent. Ces fortifications transformées par l’intendant Fouquet furent rasées en 1664, par la volonté de Louis XIV.
Depuis, l’îlot situé à près de trois kilomètres du Mont, est resté à l’abandon et seules quelques ruines des construction ancienne sont devenues le refuge des oiseaux.
Statue de Saint Michel :
La statue de l’archange Saint Michel qui se trouve dans le cellier est la réplique en plâtre, de celle qui se trouve au sommet du clocher. Elle mesure 3,5 mètres de hauteurs.
L’originale, à la pointe de la flèche, réalisée par Frémiet, est en plaques de cuivres soudées. Faisant également office de paratonnerre, elle fut gravement endommagée lors d’un violent orage en 1982. Déposée en 1987, restaurée et redorée, la statue emmenée dans les airs par un hélicoptère fut replacée au sommet de l’édifice quelques mois plus tard.
Une vue du pont passerelle le 03/03/2013.
La même vue le 21/02/2015.
La tour Boucle.
C’ est un gros ouvrage à quatre pans s’avançant tel un éperon sur le sable des grèves. Vauban aurait pu en être le concepteur, car par sa forme, elle ressemble aux constructions que le génial architecte fera bâtir un siècle plus tard. Cette tour qui menaçait ruine de toutes parts à été entièrement restaurée en 1996.
Remparts ,de la tour Boucle à la tour du Nord.Tour du Nord :
Datant du XIIIème siècle, cette tour élevée sur un éperon rocheux, est très représentative du style défensif en vigueur lors de sa construction : le plus haut possible, tel semblait être le mot d’ordre. L’utilisation du canon rendra ce genre de défense dangereux et par la suite au Mont ne seront plus construites que des tours basses et trapues.
La gendarmerie du Mont Saint Michel – A l’ arrière la tour Gabriel.
Le pont passerelle le 03/03/2013.
Le pont passerelle le 21/02/2015.
Cet ouvrage, dont la construction a débuté en 2011, est un élément-clé du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, gigantesque chantier lancé en 2006. Long de 760 mètres et large de 11 mètres, ce pont-passerelle décrivant une élégante courbe consacre une promenade en chêne large de 4,50 mètres aux piétons. Les véhicules – navettes automobiles et hippomobiles, services de secours et livraison – l’empruntent depuis octobre 2014.L’achèvement du pont-passerelle, signé par l’architecte autrichien Dietmar Feichtinger, ne signifie pas pour autant la fin des travaux, attendue à l’été 2015. La large esplanade au pied des remparts, sur laquelle débouche le pont, est achevée depuis septembre 2014, mettant un point final à la construction du nouvel accès. L’automne 2014, marquera également le début de la destruction de la digue-route, qui prendra six mois.
Une fois les travaux terminés, la mer devrait entourer le Mont près de la moitié de l’année. Et baigner le pied du rocher une vingtaine de jours par an.
Une maringotte.« Les maringottes amenaient les touristes au Mont en partant de Genêts et en circulant sur les grèves, parfois précédées d’un homme à pied qui sondait le sable. Le trajet durait environ une heure.
Des maringottes assuraient les liaisons entre Saint-Malo et Sevran à marée basse, roulant et circulant entre les navires à sec (…) et risquant parfois de crever leur capote de cuir à une basse vergue ou à une barre de clin-foc1.
Les maringottes faisaient partie du paysage du Mont Saint-Michel et sont représentées sur de nombreuses photographies et affiches. »
Maringotte est le nom donné au projet de véhicule hippomobile qui doit assurer la liaison entre le continent et le Mont sur la nouvelle passerelle, mais dont l’aspect n’a plus rien à voir avec l’ancienne voiture. »
Le Mont dans la brume – 03/03/2013
Le Mont lors de la grande marée du 21/02/2015
Le Mont lors de la grande marée du 21/02/2015.
Les prés salés sont submergés.
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Toujours, il restera mon havre de paix… Souvenir d’ enfance, job d’été une jeunesse vécue là-bas en toute saison avant son changement avec les périodes de fortes marées où nous étions isolés refaisant le monde, la nuit tombée près de la chapelle… Merci pour ce beau reportage illustré de magnifiques clichés
Vous avez vécu au Mont c’est un privilège et je comprends que ce lieu marque les personnes pour toujours !
Lieu de silence ou la foule venait chercher une réponse, un apaisement, un réconfort.
C’était mes débuts dans la photo, et maintenant je m’intéresse plus à sa silhouette au coucher ou lever du soleil, au mascaret, …
Bonne soirée et merci de votre intérêt.